« Hanté à la fois par le souci d’écrire une musique de résonance populaire et par le besoin de renouer sans cesse avec sa culture classique approfondie, Pierre Arvay a été amené à centrer ses recherches sur la mise au point de techniques qui lui permettraient de concilier une forme d’un abord aisé et une structure toujours plus savante […]. L’ensemble apporte le sentiment d’une ouverture vers des horizons imprévus et dont il semble qu’avant peu la largeur surprendra. »
« Pierre Arvay a écrit des compositions dont l’expression intense et incisive présente une densité remarquable. Ces morceaux permettent de révéler une musique saisissante et prenante qui a certainement une place marquante dans la musique française contemporaine. »
« Pierre Arvay est ce que l’on pourrait appeler un poète symphonique, à ce titre il est sonorisateur et un créateur d’ambiance de premier ordre […]. »
« Pierre Arvay n’est plus à présenter dans le monde des musiciens et des musicologues. Connu pour ses recherches musicales et spécialement pour ses réussites dans l’invention et dans la gravure stéréophonique, Arvay possède cette vertu magique de cristalliser la beauté et de donner un sens profond à ses compositions. »
« Avec Pierre Arvay, c’est un sang jeune qui coule sur la grande musique, la vivifie et lui redonne des couleurs. »
« Pierre Arvay allie deux vertus dangereuses et contradictoires : une stupéfiante habileté qui pourrait le pousser à réussir brillamment dans tous les genres, et en même temps une pureté si exigeante que la moindre concession facile lui semble une déchéance, attitude qui a conduit bien des créateurs à la stérilité. Mais le bonheur a voulu qu’il fût pauvre et qu’il ait dû utiliser ses dons pour gagner sa vie… »
« Monsieur Pierre Arvay excelle dans le choix et le rapprochement insolite par l’orchestration d’instruments peu habitués à faire chemin ensemble en pareil équipage. Il joint à cela un don mélodique et une verve caustique indiscutables. »
« Les compagnies de ballets modernes devraient largement puiser dans les œuvres de Pierre Arvay : bien rythmées, pleines de couleur, orchestrées d’une main sûre, elles offrent une mine de suggestions diverses. »
« Pour les mélomanes amateurs de symphonies d’avant-garde, Pierre Arvay sera sans doute une révélation dont il ne faut pas ignorer les œuvres tant elles sont appelées à susciter les passions des musicologues. »
« Que j’aime le second mouvement de la Sonate de Pierre Arvay ! Simple ligne mélodique, car le piano n’y sert que de réplique ou d’accompagnement ; mais heureuse dans la constante découverte de son tracé élégiaque ; et qui sait offrir à l’interprète des trouvailles de registration. »
« Pierre Arvay se défend d’écrire et d’interpréter de la musique d’avant-garde, la musique naturelle lui suffit. Cependant, des instruments nouveaux, tels les ondes Martenot, servent de guide à l’évasion spirituelle. Ses compositions font la part au jeu, de la bouffonnerie, du cocasse, de l’ironique, elles s’assimilent à la musique de scène. J’ai foi en lui […]. »
« Quelle est cette œuvre [NDLR : Images symphoniques] ? De la musique concrète ? Point. De la musique seulement.
Réalisée avec un orchestre comme les autres elle semble pourtant atteindre un réalisme dont elle paraissait incapable. Dans La Forêt d’ombres, entre autres, tout ce qui bouge, craque, frémit ou vibre dans une forêt, avec la fuite des bêtes dans les fourrés, le vrombissement des insectes dans les rais du soleil, la coulée des eaux sur les mousses ou les cailloux, tout cela fait mieux ici que de s’évoquer : tout cela chante. De même, la longue déploration du basson solo marque d’intense façon Le 14 du mois de Nisan, jour de la mort du Sauveur. »
« Les Images symphoniques de Pierre Arvay témoignent incontestablement de la science d’écriture et de la parfaite connaissance de l’orchestre, que possède le compositeur. Il semble prendre pour guides Stravinsky, et surtout Bartók. Mais quels que soient ceux qui lui ouvrent la voie, il s’exprime avec un sens très personnel du coloris orchestral et se livre à un jeu pittoresque et haut en couleurs de peinture sonore. Ses mélodies sont très lyriques, très expressives. […] Une musique moderne, certes, mais se référant aux « valeurs traditionnelles » ; et, à travers ces pièces, une splendide démonstration d’instrumentation. »